mardi 25 août 2015

Poutine-rösti

Je ne suis pas une grande amatrice de poutine, mais j'adore le fromage en grains! Lorsque je peux passer à l'épicerie juste avant de prendre l'avion, j'en ramène dans mon bagage à main. Il est meilleur frais et non-réfrigéré, mais après 24h, mieux vaut le conserver au frigo ou au congélo. Il perd alors sa texture particulière (et son skouik-skouik).

À Lausanne, on en trouve dans la poutine du stand québécois au Festival de la Cité, fabriqué avec du lait suisse par Steve Gauthier, pour ne pas le nommer. Le blogue Savoir-faire à conserver en propose une recette, à tester un de ces quatre. À condition que je trouve le ferment lactique, le chlorure de calcium liquide et la pressure...

Lors d'un récent séjour au Québec, j'avais sous la main un reste de sauce à poulet barbecue, un sachet de rösti et du fromage en grains. Du coup, je n'ai pu m'empêcher d'expérimenter un hybride entre la poutine et le rösti. Voici ce que ça donne:

Une poutine-rösti
Mon verdict? Délicieux! À tester et à refaire.
Dans le match (s'il y en a un) qui oppose la Suisse et le Québec, le point va des deux côtés: Suisse 1 - Québec 1.

mercredi 19 août 2015

Nouvelles thématiques

Cuisiner, inventer des recettes, d'autres le font mieux que moi, même si j'y prends grand plaisir. Ce que je sais faire, c'est goûter, déguster, savourer, manger, ripailler - et je le fais très bien. J'adore explorer, dénicher de nouveaux produits, feuilleter des livres de cuisine, partager mes découvertes. Je voyage pour découvrir des spécialités culinaires locales et dans la mesure du possible, je rapporte un échantillon des meilleurs produits en guise de souvenir. Je collectionne les épices, car elles me font rêver; elles me permettent de prolonger l'expérience du voyage des mois durant. Enfin, je ne peux pas m'empêcher de comparer le Québec et la Suisse, tant par rapport à la nourriture qu'à d'autres sujets. C'est de tout cela que j'aimerais parler ici. Je me propose donc d'utiliser les libellés suivants, sans toutefois m'y restreindre: découverte, imprimé, Suisse vs. Québec.

Découverte 
Je n'aspire pas à devenir une vitrine commerciale - loin de là! -, mais certains produits retiennent mon attention et méritent d'être présentés. Lors de mes voyages, de mes séjours au Québec, de mes visites de marchés ou de foires alimentaires, je ramène très souvent des denrées plus ou moins périssables, des produits plus ou moins artisanaux, des ingrédients plus ou moins faciles à trouver. J'ai une prédilection pour les épices, mais je suis également attirée par les huiles d'olive, les tartinades salées et sucrées, les fromages, les charcuteries, les pâtisseries ou tout autre produit artisanal (ou pas) que j'ai pu découvrir. Mon seul critère est le goût effectif ou anticipé, bien que je me laisse parfois porter par la curiosité. Malheureusement, avec les restrictions de bagages, je ne peux pas ramener tout ce que je voudrais lorsque je prends l'avion (en soute, l'huile d'olive, c'est trop risqué...). Si je prends peu de photos ce que je prépare, je photographie systématiquement mon "butin" au retour d'un voyage.

Butin - Expo Milano 2015
Imprimé 
Je suis friande de livres, revues, guides, bref, de tout ouvrage se rapportant à la cuisine en général. Éviter les mauvais achats s'avère parfois difficile, d'autant plus lorsque je ne peux feuilleter l'ouvrage ou du moins, en consulter l'index et la table des matières. Les critiques de livres de recettes sont rares et je suis reconnaissante d'en trouver avant de passer à la caisse. Autre difficulté: le format dans lequel sont données les mesures des recettes. En effet, plusieurs Québécois sont rebutés par les mesures de poids et préfèrent les indications de volume, voire même dans le système impérial. Je dois prendre cette préférence en considération lorsque j'offre un livre. Aussi, je ne peux pas tout acheter, alors je fréquente les bibliothèques. Je me propose donc de critiquer des livres de recettes et d'autres types d'imprimés sur la cuisine, en abordant notamment les aspects suivants: type de livre, format des mesures, mise en page, images, facilité de consultation, intérêt et difficulté des recettes, etc.

Une partie de mes livres et revues de cuisine
Suisse vs. Québec
Que ce soit en Suisse ou au Québec, j'essaie de ne pas bassiner mes amis avec mes comparaisons, mais en tant qu'expatriée, je ne peux m'empêcher de noter les différences entre les deux pays*. Si nous avons beaucoup de points communs, je découvre des produits ou des procédés différents, mais tout aussi valables, et en tant qu'invitée dans ce pays, je m'adapte. J'en suis venue à apprécier des aspects de la vie en Suisse qui, a priori, me rebutaient et, si je devais la quitter, plusieurs choses me manqueraient, dont tout un pan lié à l'alimentation. Des façons de faire québécoises (et plus largement nord-américaines) me manquent alors, qu'avec la distance, certaines attitudes me choquent. Bref, ces constats font partie de mon quotidien. Ils sont provoqués par certaines situations, lorsque je veux acheter de bons pains à burgers, par exemple. Je m'offre donc un espace de liberté, un lieu où je permettrai de comparer les deux pays, notamment sous l'angle de l'alimentation.


* J'utilise le terme "pays" en tant que raccourci pour parler à la fois du Québec et du Canada. Mon propos concerne souvent le Québec, mais certains constats valent également pour le Canada. Il ne faut pas voir une position politique dans mon utilisation du terme "pays" pour désigner le Québec.

dimanche 16 août 2015

De retour

Plusieurs choses ont changé depuis la création de ce blogue, dont trois déménagements en Suisse, de nombreux voyages et le dépôt final de ma thèse. J'ai désormais une vie ici, bien que je n'oublie pas d'où je viens. Je réalise que je n'ai pas écrit ici depuis mon arrivée en Suisse, il y a presque six ans. Je n'ai pas d'excuse, si ce n'est le temps et l'énergie consacrés à la rédaction de ma thèse. Durant cette (trop longue) période de ma vie, j'ai atteint un point de saturation tel que je devais avoir des temps libres loin de l'ordinateur. Maintenant que j'ai quitté le milieu universitaire, je ressens le besoin de reprendre une activité intellectuelle, de développer de nouveaux projets personnels, de produire quelque chose de constructif. Le besoin de reprendre la plume se fait sentir.

Vue de Lausanne
Je n'ai jamais cessé de cuisiner et je crois toujours que bien manger est une question d'organisation et d'intérêt. Et par "bien", je n'entends pas compter les calories et être obsédée par le gras, le sel et le sucre, mais se faire plaisir. Je ne perçois pas le temps passé en cuisine et à faire les courses comme des corvées. Ce sont plutôt des moments de détente et de découverte, dont le fruit m'offre l'occasion de m'adonner à mon activité préférée: manger. Reconnaissant que certains ont des horaires chargés, je n'ai de leçon à donner à personne. Des méthodes viennent en aide à ces gens: Danny St Pierre consacre le dimanche à la préparation des repas de la semaine tandis que Jamie Oliver réalise des repas complets en 30 ou 15 minutes. Et ce sont loin d'être les seules références en la matière!

Il m'arrive de passer l'après-midi à cuisiner et au cours des derniers mois, le temps ne m'a pas manqué pour expérimenter et tester de nouvelles recettes. En fait, je n'ai jamais autant cuisiné que ces temps-ci: des cretons (tartinade québécoise à base de porc que je ne trouve pas ici et dont j'ai envie depuis des mois), des sirops, de la pâtisserie, des confitures, des plats indiens, etc. Tout cela, c'est de l'extra, une façon d'utiliser mes nombreux temps libres à quelque chose de constructif. Sinon, le souper est généralement prêt en moins de 30 minutes. Et parfois j'ai la flemme. Alors j'utilise des produits industriels, comme de la purée de pommes de terre en flocons ou des röstis en sachet. Voilà, c'est dit! Et pour tout avouer: je suis une photographe médiocre et peu motivée, surtout pour la photographie culinaire.

Tout cela pour dire que je suis de retour, mais que ce blogue subira des transformations. J'ai choisi de laisser les anciens billets en ligne, car ils s'inscrivent dans une démarche, bien que je les trouve aujourd'hui un peu naïfs. Je vous présenterai les nouvelles orientations de ce blogue dans un prochain billet, mais comme vous vous en doutez certainement, il sera question de nourriture.